C’est dans La Chapelle Nagelin à Bex que Le Temple du Polar prendra ses quartiers si le préavis de rénovation est approuvé par le Conseil communal de Bex le 4 octobre prochain.
Construite dans un style néo-gothique en 1865, sur des plans de l’architecte Samuel Késer-Doret, la Chapelle de Nagelin a été jusqu’en 1967 le lieu de culte de l’Église évangélique libre (une Église qui se voulait moins liée à l’État de Vaud que l’Église nationale vaudoise). Durant plus d’un siècle les libéristes bellerins et des environs ont fréquenté ce lieu de culte idéalement situé au centre du village.
En 1931 d’importants travaux de rénovation de facture néo-classique ont été effectués : en particulier, un faux plafond à caissons a été créé, suspendu à la charpente existante. Ces travaux ont été conduits par l’architecte Benjamin Recordon, auteur notamment des plans de l’ancien Tribunal fédéral de Montbenon, et disciple de Samuel Késer-Doret.
En 1966, dans le cadre de la fusion entre l’Église libre et l’Église nationale vaudoise, la Municipalité a proposé au Conseil communal par voie de préavis le rachat de la Chapelle de Nagelin pour la somme de 30’000.- fr. « équipement intérieur et orgue compris ».
Un accord entre la Municipalité et les responsables de la nouvelle paroisse réformée unifiée stipulait que la Chapelle de Nagelin devait continuer à être un lieu de culte, bien qu’elle soit devenue de propriété communale. Ainsi, durant quelques décennies cette chapelle a été utilisée par la Paroisse réformée pour des cultes, des mariages, des enterrements et aussi pour « l’école du dimanche ». Elle a aussi servi de lieu pour des rencontres œcuméniques.
Les premières Tables du Rhône (distribution des surplus alimentaires) ont été effectuées dans la chapelle au début des années 2000.
S’agissant d’un bâtiment classé note 2 la chapelle est considérée monument d’importance régionale dans le cadre du recensement architectural vaudois. Cela implique que tous travaux de rénovation doivent être réalisés en accord avec la section « Monuments et sites » de la Direction générale des immeubles et du patrimoine (DGIP).